Incompréhension

Une animatrice ivoirienne maltraitée durant plusieurs heures à l’aéroport de Libreville

Une animatrice ivoirienne maltraitée durant plusieurs heures à l’aéroport de Libreville
Yann Bahou, animatrice ivoirienne © 2021 D.R./Info241

Encore une affaire qui va de nouveau entacher la respectabilité et l’hospitalité pourtant légendaire du Gabon. Cette fois, c’est la Police de l’air et des frontières (PAF) qui s’y colle avec les mauvais traitements subis par l’animatrice ivoirienne Yann Bahou. Elle sera maltraitée puis refoulée mercredi matin après avoir souffert le martyre, selon elle. Durant 15h d’horloge, elle sera maintenue en détention parce que « journaliste », sans avoir le droit de boire ou de manger, ses deux téléphones arrachés... Une affaire qui fait grand bruit et provoque déjà sur la toile, l’animosité entre les deux pays frères.

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Que s’est-il passé à l’aéroport international dans la nuit de mardi à mercredi pour que les agents de police aux frontières en viennent à manquer à plusieurs de leurs devoirs en matière d’hospitalité et d’accueil ? C’est la mésaventure qu’aura vécue l’animatrice ivoirienne Yann Bahou, arrivée mardi soir à Libreville pour rencontrer ses proches vivant au Gabon. Une visite familiale écourtée par nos forces de l’ordre qui auraient exigé d’elle un ordre de mission formel avant de la refouler.

C’est de retour dans son pays que l’animatrice a témoigné hier soir de sa « mésaventure dans les geôles de la police d’immigration à l’aéroport de Libreville ». Arrivée à Libreville à 19h, Yann Bahou sera conduite dans deux bureaux de la police aux frontières pour y subir des interrogatoires parce que « journaliste ». Elle aura beau signifier aux agents qu’elle n’était pas en « mission » avec une lettre d’invitation et une réservation d’hôtel, rien n’y fera. Les agents exigeront la présentation d’un document officiel de son employeur justifiant sa présence au Gabon même pour affaire familiale.

L’intégralité de son témoignage poste hier soir

Dans l’un des bureaux, témoigne-t-elle, un agent lui lancera au visage : « Vous les journalistes-là vous faites les vidéos et envoyez des messages bêtes ». Expliquant en partie la désormais frilosité du Gabon et de ses autorités à la présence sur son sol de journalistes. « Mme donnez les téléphones (..). Mon téléphone a sonné. A peine j’ai eue le temps de dire à mon contact ce qui se passait que l’agent m’a arraché le téléphone de l’oreille et l’a balancé sur une chaise. Il m’a crié dessus en exigeant que j’entre dans la salle pour qu’il ferme la porte », rajoute la victime.

« Me voici enfermée comme une voleuse sans savoir ce que j’avais fait. J’y étais avec d’autres étrangers et un ivoirien. Certains y étaient depuis 8 jours », témoigne l’animatrice ivoirienne sur Facebook. « Dès que j’ouvrais la bouche pour demander ce que j’avais fait, on m’exigeais de la fermer. Un détenu a demandé à prendre ses médicaments, on lui a dit : ’les médicaments c’est pourquoi ? Vas là bas ha’ », poursuit-elle peinée.

Et de conclure : « C’est ainsi que j’ai été refoulée hier mercredi et ramenée en Côte d’Ivoire. J’ai été enfermée de 19h à 09h sans avoir le droit de boire ni de manger ». De mauvais traitements de la PAF qui concernerait plusieurs ressortissants étrangers ayant eu le malheur de fouler le sol gabonais par les airs. « Je précise qu’il y avait le ressortissant togolais qui n’avait pas mangé ni bu depuis 3 jours », a rajouté l’animatrice. Vivement que les autorités gabonaises éclaircissent cette sombre affaire qui les éclaboussent.

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