Port-Gentil : Malgré les millions engrangés, GASEP-GA dans un état de décrépitude avancé
Une situation fait tâche d’huile depuis des mois déjà à Port-Gentil. Celle de la dégradation très avancée de la Gabonaise de sépulture (GASEP-GA). Malgré des millions générés par cette entreprise très fleurissante, la société privée souffre de tous les maux.
Implanté en plein centre-ville non loin du carrefour Airtel dans le 3e arrondissement de Port-Gentil, GASEP-GA semble croupir sous le poids de l’âge. Vieux de plusieurs années, le bâtiment est à la croisée des chemins. La structure date des années 60 et la dégradation prend de l’ampleur. Le plafond en est une parfaite illustration. Les sauves-souris survolent toute la structure.
Un environnement vétuste
Il est devenu l’endroit idéal des pigeons qui ont élu domicile dans le plafond de l’accueil où ne cesse de proliférer des nids et où naissent des pigeonneaux. Ces plafonds sont tous éventrés avec des fils électriques qui pendent. Certaines fenêtres ne se ferment même plus. Mieux, à la moindre pluie c’est la salle d’attente qui est bondée d’eau du fait de la toiture qui ne tient que sur un fil.
Une vue du plafond de cette structure
À l’étage où est logé le dortoir de la directrice ainsi que ceux des chauffeurs, très exactement au service couture et broderie, c’est la désolation totale. Les murs du service ont déteints, les fenêtres sont prêtes à se casser. C’est un délabrement avancé qui envahi petit à petit la structure, les peintures ont l’âge du bâtiment. Au rez-de-chaussée, à la salle d’attente, il n’est pas rare de croiser des cafards. Parfois, des rats ou de l’eau marronne un peu partout.
De nombreuses interrogations
Dans les toilettes visiteurs par exemple, c’est l’hécatombe totale. Les bidets, les robinets et les chasses d’eau sont truffés de bactéries témoignant d’un manque d’entretien. Un nettoyage rigoureux s’impose. « Dans les toilettes ainsi que dans les douches collectives ça pue de partout. On ne peut même pas se poser sur une toilette pour se soulager tellement c’est sale, plein de microbes », indique un usager croisé par Info241 sur place.
Un nid de bactéries
Pire, au rez-de-chaussée, on croise les pompes funèbres, avec des patients décédés. Anouar Kassamba et son neveu de 12 ans ont rendez-vous chez un médecin basé pas très loin de là. En passant, ils aperçoivent un cadavre recouvert d’un drap qui leur passe sous les yeux. C’est le choc total déplore le père de famille. « Il y a des choses qu’on ne doit pas voir. Elles doivent être discrètement protégées pour ne pas causer un état de choc. Encore plus quand on est avec un petit », regrette t-il.
En outre, avec des millions de francs CFA de chiffres d’affaires générés grâce au traitement des corps de défunts, à la vente des cercueils et gerbes de fleurs pour ne citer que ceux-là, GASEP-GA peine toujours à améliorer sa situation structurelle. Le manque de concurrence est-il à l’origine de cet état de fait ?
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