Transparence électorale

Les propositions de Mike Jocktane pour des élections libres, transparentes et crédibles au Gabon

Les propositions de Mike Jocktane pour des élections libres, transparentes et crédibles au Gabon
Les propositions de Mike Jocktane pour des élections libres, transparentes et crédibles au Gabon © 2022 D.R./Info241

Pour espérer avoir des élections libres, transparentes et crédibles au Gabon, le président du parti Gabon Nouveau Mike Jocktane, fourmille de solutions. Le candidat déclaré à la future présidentielle gabonaise de 2023 a réuni ce mercredi à son siège de Libreville, la presse pour présenter ses pistes pour des élections apaisées. Cela passe par la publication du calendrier électoral, la reforme du cadre juridique des élections et des circonscriptions électorales...

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Le candidat déclaré Mike Jocktane a décliné en 14 points, sa vision du processus électoral au Gabon pour un scrutin présidentiel sans accroc. Il a notamment préconisé que le calendrier électoral soit connu dès maintenant : les dates des deux tours de la présidentielle, la date limite pour s’inscrire sur les listes électorales, la date limite pour le dépôt des candidatures, la date et le délai de la révision des listes électorales, la date de constitution des commission électorales et des bureaux de vote.

Pluies de propositions

Pour ce qui est du cadre juridique des élections, Mike Jocktane propose sur cet axe de limiter la candidature à l’élection présidentielle à 2 mandats successifs conformément à la Constitution du 26 mars 1991 qui prévoyait un mandat de 5 ans et 2 mandats maximum. Mais aussi, centraliser l’ensemble des textes en vigueur relatifs aux échéances électorales au Gabon dans dans un document récapitulatif en attendant la parution d’un véritable Code électoral afin de faciliter la compréhension des processus électoraux pour tous les citoyens et acteurs politiques.

Le président du Gabon a exposé sa vision pour une présidentielle apaisée

Pour le leader du Gabon Nouveau, il faut aussi clarifier les modalités de fixation et de répartition des sièges de députés et sénateurs par province, département et commune dans la mesure où la législation prévoit un découpage selon un critère
démographique et territorial sans que ce dernier ne soit explicité. Il a par ailleurs fait constaté à propos de circonscriptions électorales que leurs modalités ne sont précisées ni dans la constitution, ni dans la loi 07/96 du 12 mars 1996 ni dans les lois ou ordonnances modificatives ultérieures.

Des reformes en profondeur

Pour le chapitre des listes électorales, il faudrait profiter du futur recensement général de la population de 2023 pour amener et faciliter l’inscription des électeurs par la délivrance de la carte d’identité nationale. Mais aussi faire avancer le projet Identité biométrique officielle du Gabon (IBOGA), donner un accès libre et gratuit à tous les gabonais qui le souhaite au fichier électoral, fixer sans attendre la date limite pour s’inscrire sur les listes électorales et les dates de mise à jour du
fichier électoral et, rendre obligatoire l’affichage des listes électorales dans chaque bureau de vote au moins 30 jours avant la date du scrutin.

Une vue des représentants des médias

Pour Mike Jocktane, il faudrait aussi limiter l’interdiction de participer aux élections aux seules personnes ayant fait l’objet d’une décision judiciaire leur retirant le droit de vote et d’élection car, aujourd’hui les cas d’incapacité électorale sont trop extensifs. De même qu’il faut faire respecter l’obligation de distribuer les cartes d’électeurs au moins 15 jours avant le scrutin à toutes les personnes nouvellement inscrites sur les listes électorales conformément à l’article 53 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996.

Le CGE doit faire sa mue

Le Centre gabonais des élections (CGE) n’est pas en reste des reformes que veut le président leader du Gabon Nouveau. Il faut clarifier les missions et la réparation des tâches entre le CGE, le Ministère de l’intérieur, la Cour constitutionnelle et la Haute autorité de la communication (HAC), organiser le renouvellement des membres du CGE prolongé depuis la période Covid, réformer les conditions de désignation des membres du bureau du CGE, réformer les conditions de désignation des membres des commissions électorales.

Toujours à propos du CGE, Mike Jocktane propose de supprimer l’obligation de choisir le président du CGE et le président des commissions électorales parmi les hauts cadres de la Nation et ouvrir les candidatures à tout citoyen gabonais. supprimer l’obligation pour le président du CGE de soumettre au gouvernement la liste des membres du bureau du CGE et des commissions électorales et réformer la composition de l’assemblée plénière du Centre Gabonais des Élections en période électorale.

La campagne électorale

Pour ce qui est de la campagne électorale, Mike Jocktane veut interdire au président candidat d’utiliser des réunions publiques, organisées aux frais de l’État, pour faire campagne, rappeler que toute réunion électorale régulièrement déclarée ne peut être interdite, faire appel à des organismes indépendants pour conseiller, accompagner et former les médias publics et privés. Mais aussi, instaurer, pour les radios et télévisions publiques et privées, un système de décompte du temps de parole et du temps d’antenne ainsi qu’un décompte de l’espace réservé par la presse écrite aux candidats ou à leurs soutiens.

Mike Jocktane veut que soit mis en place un traitement équitable de la couverture médiatique de chaque candidat afin d’éviter des déséquilibres flagrants contraires au pluralisme d’opinions et à la diversité politique, pouvoir sanctionner tout média ne respectant pas les règles de décompte, de couverture et d’accès aux médias en
période électorale, garantir l’accès ininterrompu au réseaux de communication, notamment à internet et aux réseaux sociaux pendant la période électorale et post-électorale et, rendre obligatoire, lors des deux tours des élections présidentielle, l’organisation d’un débat.

Financement de campagne, bureau de vote et éducation des électeurs

A propos du financement sur la campagne présidentielle, il faudrait ordonner la publication des sources de financement et des dépenses de tous les candidats, fixer un plafond maximum de dépenses pour chaque candidat, autoriser les contributions au financement de campagne venant de l’étranger, mettre en place une procédure de contrôle des comptes de campagne par le CGE. Enfin, prévoir qu’en cas de rejet, de non dépôt ou de dépôt hors-délai des comptes de campagne, la Cour constitutionnelle pourra prononcer l’inéligibilité du candidat ou le déclarer démissionnaire d’office dans le cas d’un candidat élu.

Mike Jocktane veut une meilleure éducation des électeurs. Pour cela, il faut lancer sans attendre une campagne de sensibilisation sur le processus électoral afin d’inciter les gabonais et gabonaises à s’inscrire sur les listes électorales. Mais aussi, utiliser tous les canaux de communication existants et ne pas se limiter à la télévision et la radio qui ne sont pas accessibles aux populations rurales vivant sans électricité.

Pour ce qui est des bureaux de vote, il faut organiser la formation des membres des bureaux de vote et des observateurs, indemniser, sur le budget de l’État, tous les observateurs désignés par les candidats, assurer la distribution du matériel électoral dans des délais raisonnables afin d’éviter tout retard d’ouverture du bureau de vote le jour du scrutin, fournir aux bureaux de vote des listes d’émargement reliées afin d’éviter les feuilles volantes pouvant être égarées et, doter les bureaux de vote de moyens d’éclairage suffisants.

@info241.com
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