Front social

INFASS : En l’absence du paiement des bonifications, point de soutenances !

INFASS : En l’absence du paiement des bonifications, point de soutenances !
INFASS : En l’absence du paiement des bonifications, point de soutenances ! © 2021 D.R./Info241

Les enseignants-formateurs de l’Institut national de formation d’action sanitaire et sociale (INFASS) ont boycotté les soutenances d’une cuvée d’étudiants prévues se tenir ce mardi à Libreville. Engagés dans un bras de fer avec leur tutelle depuis quelques mois, les personnels enseignants de cet institut autrefois école nationale d’action sanitaire et sociale (ENASS) ont fait fort. Joignant l’acte à la parole, ils ont systématiquement boycotté les soutenances qui étaient prévues boucler cette année académique en beauté dès ce matin.

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Tout était pourtant prêt pour accueillir les étudiants en fin de cycle. Salles aménagées pour la circonstance, étudiants présents et prêts à affronter leur jury respectif et quelques enseignants sur le point de faire leur entrée dans les salles. Mais c’était sans compter sur la détermination de la majorité de leurs enseignants et collègues qui, réunis au sein d’un collectif, n’entendent rien céder à leur tutelle qui semble vouloir gagner en temps sur leur principale revendication depuis que couve une grogne au sein de cette structure.

Bras de fer administratif

« Nous sommes ici ce matin pour exécuter effectivement notre menace telle que promise et décidée par la majorité d’entre nous au cours d’une Assemblée générale que nous avons tenues il y a quelques semaines. Dans l’organisation interne de notre administration, il existe une motivation financière depuis l’ENASS. Elle est reversée à l’ensemble des personnels par trimestre. », a déclaré Jean Gaspard Ondo, le délégué du collectif de ces enseignants vent debout contre leur tutelle.

La réponse de la direction de l’INFASS aux enseignants

« Au moment où nous avons presque pris nos vacances et que nous devons nous rendre dans nos divers voyages vers l’intérieur du pays, nous ne comprenons pas pourquoi cette motivation financière que nous appelons généralement BV, ne nous est pas encore attribuée. La seule tranche à laquelle nous avons eu droit est celle qui faisait office de 4è trimestre (T4) de l’an 2020. Depuis lors, plus rien », a-t-il rajouté.

Une situation qui pénalise les étudiants

Documents attestant de ce que toutes les démarches administratives ont été entreprises auprès de leur tutelle, en passant par leur direction à l’appui, ces enseignants visiblement déterminés à maintenir leur position n’entendent rien céder. Pour le souci d’équilibre de l’information afin que l’on comprenne mieux qui de la tutelle ou des grévistes a raison ou pas, nos reporters se sont rapprochés du bureau de la directrice générale de cet établissement qui forme la plupart des infirmiers au Gabon.

Une étudiante attendant la présence de son jury en grogne

Parvenus pourtant à son secrétariat qui a tout de suite annoncé la présence de la presse dans ses bureaux, dame Noëlle Avomo Obame épouse Ella Obounou a purement et simplement exprimé une fin de non recevoir à l’ensemble de la presse présente. Arguant qu’elle n’était disposée à recevoir aucune presse sans qu’elle en ait été demandeur de cette dernière.

Comme un air de panique alors qu’elle tenait une formidable l’occasion de croiser l’information donnée par ses collaborateurs, il semblerait que la directrice générale sait fondée la revendication qui met vent debout les enseignants. Seulement, est-elle tout autant consciente du tort que son manque d’anticipation sur un problème administratif cause à l’endroit de cette cuvée d’étudiants qui, après s’être mis dans les conditions de soutenance, se sont vu obligés d’ajourner leur soulagement ? Une situation délicate sur laquelle est attendue Guy Patrick Obiang Ndong, le super ministre de la Santé.

@info241.com
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