Justice militaire

Coup d’état manqué du 7 janvier 2019 : le procès des survivants s’ouvre mardi prochain

Coup d’état manqué du 7 janvier 2019 : le procès des survivants s’ouvre mardi prochain
Coup d’état manqué du 7 janvier 2019 : le procès des survivants s’ouvre mardi prochain © 2021 D.R./Info241

Après plus de deux ans de détention et d’instruction, le procès devant la cour spéciale militaire de justice des survivants du coup d’état manqué du 7 janvier 2019, s’ouvrira ce 8 juin. Le lieutenant Kelly Ondo Obiang et ses 4 compères du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité (PPJFDS) devront notamment répondre des chefs d’association de malfaiteurs, séquestration arbitraire et atteinte à la sureté intérieure de l’Etat. Ce, pour avoir pris d’assaut la radio nationale gabonaise et appelé les gabonais à reprendre le pouvoir en raison de l’état de santé d’Ali Bongo.

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L’on s’achemine vers le procès tant attendu du lieutenant Kelly Ondo Obiang et ses hommes. Alors qu’un non lieu avait été prononcé en mars contre les civils présumés impliqués dans cette opération « dignité », le procès des militaires devrait donc s’ouvrir mardi prochain à Libreville. Le 7 janvier 2019, en compagnie de deux de ses pairs de la garde prétorienne du régime de Libreville, et de 4 gendarmes, ils avaient pris d’assaut les installations de la radio nationale pour y diffuser un appel à l’insurrection.

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En représailles, les autorités gabonaises avaient donné à leur tour l’assaut de la maison George Rawiri où se trouvaient les mutins. Bilan, sur les 6 hommes du commando, le sergent Alex Philippe Nze Cekirge Kirkor et l’adjudant Simon-Pierre Ekong avaient été froidement assassinés par les gendarmes du GIGN. Des crimes commis au nom de la justice gabonaise. Mardi, seront sur la sellette de cette même justice militaire outre le lieutenant Kelly Ondo Obiang, l’adjudant Dimitri-Wilfried Nze Minkom, l’adjudant Estimé Bidima Manogo, le sergent-chef Ralem-Abel Ango et l’adjudant Paul Sadibi Ibinga.

Au total 10 personnes avaient été jetées en prison dont un militant de l’opposition et trois gendarmes qui ont bénéficié d’un non-lieu. Une décision à laquelle le parquet de Libreville a interjeté en appel pour n’avoir pas à devoir les libérer de prison. C’est dans une ambiance explosive que devra s’ouvrir mardi, le procès du second coup d’état manqué de l’histoire du Gabon. Un autre survenu en 1964, avait été réprimé dans le sang par l’intervention de militaires français, venus au secours du président renversé Léon Mba Minko.

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