Scandale sexuel

Centrafrique : Récidivistes, les Casques bleus gabonais ont exploité et violé 5 jeunes filles !

Centrafrique : Récidivistes, les Casques bleus gabonais ont exploité et violé 5 jeunes filles !
Centrafrique : Récidivistes, les Casques bleus gabonais ont exploité et violé 5 jeunes filles ! © 2021 D.R./Info241

On en sait désormais un peu plus sur les contours de l’éviction du Gabon de la force onusienne en mission de paix en Centrafrique. Une sombre affaire d’abus et d’exploitation sexuelle dont se seraient rendus coupables les militaires gabonais sur 5 jeunes filles au centre du pays. Des allégations étayées par des preuves crédibles qui ont obligé le 14 septembre, le secrétariat des Nations Unies à demander au Gabon le retrait de ses troupes. Un scandale sexuel qui met à nouveau à mal la diplomatie gabonaise dont les Casques bleus semblent être devenus de véritables prédateurs sexuels sans foi ni loi.

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C’est un grand coup de massue qui vient d’être portée contre l’image du Gabon à l’international. Alors qu’Ali Bongo chantait les mérites du Gabon en Centrafrique, ses soldats engagés dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) se sont transformés en délinquants sexuels abusant sans vergogne de jeunes filles fragiles. Un scandale sexuel qui couvait depuis le début du mois jusqu’à la décision gravissime de ce mardi, du secrétariat des Nations Unies, de renvoyer les troupes gabonaises du pays.

Un scandale sexuel de trop

Selon le communiqué de la Minusca, dès la survenue de ces allégations "le Secrétariat des Nations Unies a informé, le 7 septembre 2021, les autorités gabonaises pour que soit notamment désigné un enquêteur national dans les cinq jours ouvrables et que l’enquête soit conclue dans moins de 90 jours". Mais sans attendre les conclusions de cette enquête confiée au Bureau des services de contrôle interne (BSCI) et "En raison de la gravité de ces dernières allégations rapportées, le Secrétariat des Nations Unies a pris la décision de rapatrier tout le contingent gabonais de la MINUSCA".

Une décision lourde de sens qui montre bien que les Casques bleus gabonais ont bel et bien commis les fautes graves qui leur sont reprochées. Une honte pour le Gabon dont la hiérarchie militaire fait face au quotidien aux nombreux vices qui gangrènent leurs écuries, loin de l’éthique militaire et de la mission salvatrice et protectrice des plus faibles. Une cinglante gifle diplomatique et militaire pour Ali Bongo, chef suprême de l’armée gabonaise, qui se serait bien passé d’un tel scandale au retentissement si important à l’étranger.

Des sanctions, une nouvelle fois promises

Accusant le coup, le Gabon pour sa part a dit hier, attendre les conclusions de l’enquête pour prendre des mesures contre les militaires concernés. "S’ils sont avérés, leurs auteurs seront traduits devant les tribunaux militaires et jugés avec une extrême rigueur", a promis très embarrassé le communiqué officiel du le ministère de la Défense nationale y relatif. Des sanctions judiciaires qui ne répareront certainement pas le mal commis et le préjudice de nos troupes sur ces 5 jeunes filles, martyrisées par des délinquants sexuels présumés en treillis.

D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que le Gabon est incriminé pour de tels faits. En décembre 2016, un rapport de l’ONU mettait en cause 41 Casques bleus, dont 16 Gabonais et 25 Burundais, visés par des accusations d’agressions sexuelles. Le Gabon s’était exprimé par la voix de son ministre de la Défense, Étienne Massard Kabinda. « Des enquêtes adéquates sont menées pour faire la lumière sur cette affaire, et les personnes impliquées seront sanctionnées de façon appropriée  », avait-il assuré dans un communiqué publié le 8 décembre 2016. Aucune suite n’avait été donnée à cette enquête pour le reste qui avait été bâclée.

Cette décision de l’ONU de sommer le Gabon de retirer ses troupes, se fonde sur la résolution du Conseil de Sécurité 2272 (2016), dont le Comité permanent d’examen de mise en œuvre évalue le contingent Gabonais depuis 2017. Celle-ci envisage, "lorsqu’il existe des preuves crédibles de cas répandus ou systémiques d’exploitation et d’abus sexuels commis par des unités d’un pays contributeur, ou lorsqu’un pays contributeur n’a pas pris les mesures voulues pour enquêter sur ces allégations, ou lorsqu’un pays contributeur n’a pas amené les auteurs de ces actes à en répondre ou informé le Secrétaire général des progrès des enquêtes ou des mesures prises, de remplacer toutes les unités du pays concerné", conclu la Minusca.

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