Bassin versant de Nzeng-Ayong : le Gabon doit encore près d’un milliard à Conduril
L’on sait depuis ce lundi pourquoi les travaux du bassin versant du quartier Nzeng-Ayong sont à l’arrêt. L’Etat gabonais aurait tout simplement oublié de régler la note à la société portugaise chargée de réaliser les travaux. C’est ce qui ressort d’un conclave tenu hier à Libreville entre le ministère gabonais des Travaux publics et l’ambassadrice de l’Union européenne. Le Gabon a enfin consenti à régler son ardoise de près d’un milliards de FCFA. Ce projet abandonné depuis des années ambitionnait de conjurer les inondations dans ce quartier de la capitale gabonaise et améliorer le cadre de vie des populations.
Le Gabon qui avait obtenu de l’Union européenne le financement des travaux du bassin versant de Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville, cumule les dettes auprès de l’entreprise adjudicataire : le Portugais Conduril-Engenharias. Alors que le projet est abandonné depuis plusieurs années pour non-paiement, le Gabon a convenu ce lundi, sous la pression de l’Union européenne, de solder sa dette de près d’un milliard de nos francs à la société Conduril-Engenharias SA.
La plaque inaugurale des travaux de ce bassin versant
C’est l’une des conditions préalables à la reprise du chantier qui avait déjà été exécuté à hauteur 86% avant la grogne de l’entreprise. Le projet de construction du bassin versant de Nzeng-Ayong d’un coût total de 12,5 milliards est financé par l’Union européenne à hauteur de 7,871 milliards contre seulement 4,6 milliards pour la partie gabonaise. Les travaux confiés à Conduril-Engenharias avaient débuté le 1er juin 2015 et devait durer 29 mois soit deux ans et 5 mois.
Ce projet des autorités gabonaises visait l’assainissement prioritaire des eaux pluviales de Libreville par la construction d’un bassin versant. Celui de Nzeng-Ayong devait favoriser une meilleure évacuation des eaux des pluies dans l’un des plus grands quartiers de la capitale gabonaise. Mais aussi, améliorer le cadre de vie quotidien des populations, estimées à 2000 habitants, fortement touchées lors des saisons des pluies. Le bassin de 742 ha est constitué d’un canal de 2,2 km de long, de 5 ponts et de 4 passerelles pour piétons.
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